Rencontre au CDI avec Pierre-Michel Pranville, traducteur

par Martine Fragoas

Les élèves de portugais de seconde et première LV3 ainsi que de première LV2 section euro ont participé à une rencontre au CDI du lycée Camille Jullian avec Pierre-Michel Pranville, traducteur du roman de Miguel Miranda La dispartition du coeur de symboles.

A cette occasion, chaque groupe d’élèves avait préparé une présentation de l’auteur, un diaporama sur la ville de Porto et sa région, principaux lieux où se déroulent les romans de Miguel Miranda.
Pierre-Michel Pranville a commencé par évoquer les différences de structure entre un roman « classique » et un roman policier et pour mieux illustrer ses propos nous a montré comment transformer le synopsis d’un roman en roman policier.
Puis, nous avons pénétré dans l’atelier du traducteur qui nous a dévoilé les secrets de son métier :
La formation, l’usage des dictionnaires, l’utilisation d’internet, le rythme de travail, la rémunération, les démarches à suivre pour présenter un roman étranger à un éditeur, la relation entre le traducteur et l’auteur, entre le traducteur et l’éditeur, et la liberté d’écriture du traducteur. Le traducteur est un co-auteur du roman traduit, affirme-t-il.
Enfin, les élèves plus avancés ont soumis leur traduction d’un extrait de Sem coração au traducteur.
Dans la traduction il n’y a pas de mauvaise ou de bonnes réponse, tout est question de choix.
Qui sait si cette rencontre n’éveillera pas de futures vocations !

Quelques mots sur le traducteur :
Pierre-Michel Pranville a enseigné à l’Institut de portugais de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3.Il s’est consacré entièrement à la recherche sur le roman policier dans la littérature de langue portugaise (Portugal, Brésil, Afrique) et chercheur associé au CREPAL Centre de Recherche des Pays Lusophones.Il participe à de nombreuse rencontres et colloques sur ce thème.
De la recherche à la traduction, il n’y avait qu’un pas, franchi tout récemment avec la traduction de Sem coração. Pierre-Michel traduit actuellement le dernier roman de Francisco José Viegas pour les éditions bordelaises Mirobole.